Il n'y aura pas de baisse de l'indemnisation du chômage partiel pour les salariés, ni une diminution de sa prise en charge pour les entreprises au 1er juillet. Ainsi en a décidé le gouvernement, lundi, alors que les entreprises françaises tentent péniblement de se relever d'une crise économique majeure déclenchée par le coronavirus. Mais qu'en sera-t-il pour le dispositif particulier d'activité partielle longue durée (APLD), créé par la loi prolongeant l'état d'urgence sanitaire ? Sur Europe 1, mardi soir, la ministre du Travail Muriel Pénicaud a ouvert la porte à une prolongation ce système jusqu'à fin 2021.
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"On n'exclut pas" cette prolongation du dispositif, affirme Muriel Pénicaud. "J'espère qu'on en n'aura pas besoin", veut-elle néanmoins croire. Ce mécanisme pourrait aider plusieurs secteurs dont les perspectives ne sont pas immédiatement florissantes à se relever, comme "l'automobile, l'aéronautique ou le tourisme". Dans ces filières, "l'activité partielle de longue durée permettrait d'aider la trésorerie "pendant six mois, douze mois, 24 mois s'il le faut".
Des accords de diminution du temps de travail
L'APLD implique de futurs accords de branches et d'entreprises, notamment sur le niveau de l'emploi : "Il faudra un accord des partenaires sociaux pour diminuer le temps de travail" dans une optique de redressement de l'entreprise, tandis que "l'intervention de l'Etat viendra compenser une partie de la baisse de salaire que ça représente". Dans le même temps, "l'entreprise devra s'engager sur l'emploi et la formation", détaille Muriel Pénicaud.
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Au micro de Nathalie Lévy, la ministre a aussi abordé l'évolution nécessaire du chômage partiel "classique", qui a aidé "plus de 10 millions de salariés" depuis mi-mars : "Il y a un système de base qui doit évoluer aussi, car ce n'est pas pareil quand on est confinés complètement. Le bouclier doit être total et ensuite, il doit aider les entreprises en difficulté et éviter le chômage. Mais il est forcement évolutif."