Les violences qui ont émaillé ce territoire du Pacifique sud, nées de la contestation d'une réforme électorale par la frange indépendantiste de l'archipel, ont durement touché le tissu économique depuis mi-mai, avec de nombreux commerces détruits, incendiés ou pillés.
"On a 5.000 pertes d'emplois directs, mais on estime à 7.000 les emplois directs et indirects qui sont perdus", a déclaré sur Franceinfo David Guyenne, président de la CCI de Nouvelle-Calédonie. Sur ce territoire ultramarin, où le calme est revenu depuis plusieurs jours, "l'activité économique ne redémarrera pas dans les conditions d'avant les émeutes", a-t-il jugé.
Des mesures proches de ce qui s'est passé lors du Covid
"On estime à 15.000 les personnes qui seront touchées par du chômage partiel", un dispositif qui permet aux établissements de suspendre leur activité, mais aux salariés de toucher une indemnisation de compensation. Soit "à peu près 25 % de l'ensemble de l'emploi salarié de la Nouvelle-Calédonie", a jaugé David Guyenne.
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D'ailleurs, a-t-il souligné, "nous avons identifié des mesures et des dispositifs qui seront assez proches de ce qui s'est passé lors du Covid", lorsque le gouvernement avait eu largement recours au chômage partiel. Dans le centre-ville de la capitale Nouméa, de nombreux commerces ont déjà rouvert, mais ils tournent au ralenti, selon le président de la CCI, qui estime leur activité à "15 à 20 % de leur chiffre d'affaires habituel".
Les émeutes, qui se sont concentrées dans l'agglomération de Nouméa, ont causé la mort de sept personnes, dont deux gendarmes et des dégâts évalués pour l'heure à un milliard d'euros.