Ce sont encore deux grands cercles de béton en bord de mer. Des terrassements construits dans les années 1990 pour un vieux projet de réacteurs. À Penly, en Seine-Maritime, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a visité le site qui pourrait accueillir les deux premiers EPR2 en 2035. Une construction attendue, alors que les deux réacteurs déjà présents, n'ont toujours pas redémarré. C'est néanmoins ici que le nucléaire nouvelle génération doit voir le jour.
Deux réacteurs de 1.670 mégawatts chacun
"Ce que nous proposons de construire, ce sont deux réacteurs EPR2 qui font 1.670 mégawatts électriques chacun", explique Gabriel Oblin, directeur du projet EPR2 chez EDF. Ces deux réacteurs "produiraient ce que consomme la région Normandie", précise-t-il à Europe 1.
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Selon lui, "si la décision est prise rapidement", l'électricien est prêt "à déposer les demandes d'autorisation administrative avant l'été 2023, ce qui nous permettrait de commencer les travaux préparatoires en juin 2024 pour viser une mise en service en 2035-2037", détaille Gabriel Oblin.
Des opérations de maintenance
Un planning ambitieux, compte tenu du fait que les deux réacteurs déjà existants n’ont toujours pas été remis en route. Christophe Comtesse, le directeur technique du site de Penly, justifie ces délais au micro d'Europe 1. "On profite de ces arrêts de rechargement pour faire des opérations de maintenance : petite, moyenne et grosse maintenance", précise-t-il.
En attendant, ces maintenances retardent le redémarrage des réacteurs. La remise en service du deuxième est repoussée de deux mois, et pour le premier, ce ne sera pas avant début février 2023.