Le PDG d'EDF, Jean-Bernard Lévy, a affiché mardi sa volonté que la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim, dans le Haut-Rhin, se fasse "de manière exemplaire".
"Très grande attention". En visite à Mulhouse pour la signature d'un accord cadre de partenariat entre la région Grand Est et EDF jusqu'à 2021, Jean-Bernard Lévy a rencontré, à leur demande, les représentants des salariés de la centrale pendant environ une heure. "Les conditions de la fermeture de Fessenheim nécessitent une très grande attention", a ensuite déclaré le responsable d'EDF à la presse.
Fermeture entre fin 2018 et début 2019. "C'est un sujet d'attention majeure pour la direction générale d'EDF de faire en sorte que les choses se fassent de manière exemplaire sur un territoire qui va devoir se reconvertir et avec des salariés d'EDF ou des prestataires qui vont devoir subir des mutations et qu'il faudra accompagner", a-t-il ajouté. La fermeture de Fessenheim, pilotée par le gouvernement, est planifiée entre fin 2018 et début 2019, au moment de l'entrée en service de l'EPR de Flamanville (Manche). Une première phase de préparation au démantèlement devrait durer cinq ans, avant une phase de déconstruction de quinze ans.
Plus de 1.000 salariés au total. "Nous avons tous intérêt à ce que cela se passe le mieux possible", a expliqué Jean-Luc Cardoso, délégué CGT de la centrale, dont le syndicat a fait ses propositions de reconversion et d'accompagnement des 750 salariés EDF et 330 salariés permanents de prestataires. Une partie des agents de la centrale nucléaire a fait grève plusieurs jours en février pour protester contre des mesures d'accompagnement jugées insuffisantes. Une nouvelle réunion entre la direction d'EDF et les représentants des salariés est prévue le 12 mars.