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Margaux Fodéré // Crédit photo : Dimitar DILKOFF / AFP
Si plusieurs secteurs industriels font grise mine en France et plus largement en Europe ces derniers mois, d'autres ne connaissent pas la crise. C'est le cas du secteur de la défense, qui s'affichent des carnets de commande bien remplis. Sur le site de Naval Group à Cherbourg, la construction de sous-marins bat son plein. 

Agriculture, automobile, chimie... Les crises se multiplient dans plusieurs secteurs clés en France et en Europe. Mais, en parallèle des annonces de fermetures d'usines et autres plans sociaux, un secteur ne connait pas la crise : celui de la Défense. 

Sur le site de Naval Group à Cherbourg, toujours en chantier, les trois derniers sous-marins du programme Barracuda occupent un vaste bâtiment de 50 mètres de haut. Les machines tournent à plein régime, car il faut aller vite pour laisser place à de nouvelles générations de submersibles. Ici ni baisse de production, ni réduction des effectifs, au contraire ! Les carnets de commande sont pleins, et les demandes viennent même de l’étranger, explique Muriel Langlin, la directrice du site. 

"Il y a beaucoup de nouveaux projets qui arrivent"

"Nous avons maintenant avec les Pays-Bas un contrat de sous-marin qui prévoit la production sur le site de quatre sous-marins", se félicite-t-elle au micro d'Europe 1. Pour tenir la cadence, le groupe va investir 200 millions d’euros pour moderniser le site et 400 personnes devraient être recrutées sur les quatre prochaines années. Entrée chez Naval Group comme alternante avant d’être embauchée, Servane se sent chanceuse. 

"Il y a beaucoup de nouveaux projets qui arrivent. Et donc on a l’impression de beaucoup plus évoluer en ce moment et d’être tiré vers le haut. Par-rapport au reste de l’industrie, on est privilégié", reconnaît-elle. Et le dynamisme du groupe profite aussi à tout le département, rappelle Paul-Vincent Marchand, de l’agence d’attractivité de la Manche. 

Une filière qui a le vent en poupe

"C’est vrai qu’aujourd’hui la construction navale et ses sous-traitants représentent une part extrêmement importante sur le département et surtout est très moteur pour l’ensemble de l’économie. On reste un des départements de France avec le plus bas taux de chômage, avec seulement quasiment 5%. On est dans une situation de plein emploi", insiste-t-il. 

Une chose est sûre : la filière navale a le vent en poupe et concentre une part non négligeable des 23.000 créations d'emplois prévues l’année prochaine dans le département.