Les commerçants ne pourront bientôt plus accueillir qu'un client pour huit mètres carrés. 1:37
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Joanna Chabas, édité par Romain David , modifié à
Le nouveau protocole sanitaire pour la réouverture des magasins prévoit notamment d'abaisser le nombre de clients présents au même moment en boutique. Cette mesure, qui devrait voir les files d'attente se rallonger dans la rue, ne réjouit ni les commerçants ni les clients.
REPORTAGE

Les petits commerçants, toujours fermés, devraient savoir mardi à l’occasion de l’allocution d’Emmanuel Macron quand ils pourront rouvrir boutique. En attendant, ils se mettent en ordre de bataille pour être prêts à accueillir des clients le plus vite possible malgré le Covid-19. Ainsi, ils ont accepté la mise en place d'un protocole sanitaire renforcé, qui prévoit notamment un espace de huit mètres carrés par client contre quatre mètres carrés avant le confinement.

Mathématiquement, c'est deux fois moins d'acheteurs en boutique et donc des files d'attente qui devraient se rallonger devant les magasins avant de pouvoir entrer. Interrogé par Europe 1, Olivier, un Parisien, sait déjà qu'il n'aura pas la patience nécessaire. "Faire la queue pour des courses alimentaires ne me dérange pas, mais pas pour acheter des vêtements par exemple, d’autant que ça n’est plus l'été, il fait froid dehors. Donc j'irai sur Internet sans problème", avoue-t-il.

Adapter l'accueil des clients pour limiter l'attente

Un problème dont a conscience Caroline dans sa boutique. Avant le confinement, elle pouvait accueillir cinq personnes en même temps, ils ne seront plus que deux ou trois clients avec les nouvelles directives. Le plus important pour elle est de rester ouvert et, pour éviter les longues files d'attente, elle demande aussi à sa clientèle de s'adapter. "Les clients peuvent venir un autre jour que le samedi ou à certains moments dans la semaine où l’on a un peu plus de temps pour les accueillir, et ainsi limiter l’attente à l'extérieur", explique-t-elle.

"De notre côté on s’adapte, lorsque l’on a une jauge complète on va dehors demander aux clients ce dont ils ont besoin pour pouvoir préparer la commande. On peut même faire des encaissements extérieurs", fait-elle valoir. Pas le choix, selon elle, pour profiter de cette période de Noël vitale pour son commerce, et déjà perturbée ces deux dernières années par la crise des "gilets jaunes" et les grèves.