retraités 1:30
  • Copié
Charles Luylier, édité avec Marina Sgard // Crédits photo : PHILIPPE HUGUEN / AFP , modifié à
Après l’examen de la partie recettes du budget 2025, les députés vont entamer ce lundi après-midi, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale en étudiant le dossier des retraites. Pour certains, le report de 6 mois l’indexation des pensions de retraite ne pose aucun problème. Pour d'autres, ce n'est pas envisageable.

Un dossier loin d’être enterré. Alors que l'article du projet de loi de financement de la Sécurité sociale qui reporte la revalorisation des pensions des retraites au 1er juillet 2025 a été supprimé en commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale, le budget de la Sécurité sociale va être examiné dès ce lundi à dans l’Hémicycle. À la clé : 4 milliards d'économies.

Les retraités se divisent sur la question

Avec 2.000 euros de retraite, Michel et sa femme se considèrent prêts à faire un effort en ce qui concerne le fait de repousser de six mois l’indexation de leurs pensions, pour le bien du pays. "La France est en faillite. Il faudrait arrêter l'hémorragie. Si les retraités peuvent contribuer, c'est très bien parce qu'on a plus de crédit ni de charges, la maison est payée", exprime Michel. 

Si le report de l’indexation des retraites ne semble pas déranger Michel, ce n’est pas le cas de Juliette, ancienne fonctionnaire de 78 ans qui vit seule. "Une fois qu'on a payé les assurances, les mutuelles qui coûtent plus de 100 euros parce que vous êtes vieux, et bien avec 1.500 euros, on ne peut pas vivre correctement", confie-t-elle.

Un seuil pour les plus petites retraites

Le report de cette revalorisation de 1,8 % va donc faire perdre 24 euros par mois à Juliette jusqu'en juillet. "24 euros c'est de l'électricité, c'est se chauffer à une température qui vous permet de ne pas avoir froid mais c'est aussi de la nourriture. Bien souvent, je ne fais qu'un repas par jour ou alors je mange un morceau de pain. Faut quand même pas se foutre du monde", poursuit la retraitée.

Seul espoir pour Juliette : la mise en place d'un seuil en dessous duquel les plus petites retraites seraient épargnées par ce gel. Laurent Saint-Martin, le ministre du Budget, s'est dit ouvert à la discussion et favorable sur la question.