L'Etat évaluera le projet de rapprochement entre Orange et Bouygues selon des critères "simples" comme l'investissement, l'emploi et la protection des consommateurs mais aussi la création de valeur, a déclaré mercredi le ministre français de l'Economie Emmanuel Macron.
L'Etat, un "actionnaire qui entend le rester". "Il y a des critères simples qui sont l'investissement, l'emploi, la protection des consommateurs", a-t-il dit en marge du lancement des soldes à Paris. "Je regarderai les télécoms à l'aune de ces critères pour cette opération". "De l'autre côté, l'Etat actionnaire regardera la création de valeur et puis l'Etat est un actionnaire de référence qui entend le rester au sein du groupe Orange", a-t-il ajouté.
Rattraper le retard de la France. Pour le gouvernement, la priorité est que les opérateurs français soient des leaders en Europe et dans les pays émergents, Orange devant être un "consolidateur". L'insistance d'Emmanuel Macron sur le critère des investissements nécessaires s'explique par le retard de la France dans le câble et la fibre par rapport à d'autres pays.
Un rapprochement confirmé. Orange et Bouygues ont confirmé mardi avoir repris leurs discussions en vue d'un rapprochement qui pourrait ramener à trois le nombre d'opérateurs sur un marché français des télécoms éprouvé par plusieurs années de guerre des prix. L'opération, si elle se concrétisait, constitéuerait une première en Europe où aucune consolidation n'a à ce jour été conduite par un opérateur historique dominant.