Ces dernières semaines, les entreprises françaises ont toutes publié leurs chiffres sur la parité homme-femme, comme la loi leur demande. Mais au-delà de ces données, une étude annuelle constate que moins de 4% des postes de direction des entreprises du CAC 40 sont occupés par des femmes. Europe 1 fait le point à l'occasion du 8 mars, journée internationale des droits des femmes.
En réalité, il y a bien trois directrices générales dans le CAC 40 : Catherine MacGregor chez Engie, Christel Heydemann chez Orange et Estelle Brachlianoff chez Veolia. Mais aucune femme n’occupe le poste de PDG dans une entreprises du CAC 40.
Les deux intérêts majeurs d'une mixité forte
Les quotas imposés dans les conseils d’administration (CA) et les comités exécutifs n’ont pas eu l’effet escompté. "On se rend compte une décennie plus tard que la féminisation des conseils d’administration n’a pas amené plus de femmes présidentes de CA et cela n’a pas fait augmenter la diversité dans les comex", explique l’auteur de l’observatoire Skema de la féminisation des entreprises, Michel Ferrary, au micro d'Europe 1.
Cet observatoire nomme les mauvais élèves comme ArcelorMittal, Bouygues et Stellantis. Au 1er janvier 2022, ces trois entreprises ne comptaient aucune femme dans leurs comités exécutifs. Pour Michel Ferrary, le nerf de la guerre, c’est la formation. "Les écoles d’ingénieur sont des lieux de formation des dirigeants d’un certain nombre d’entreprises", expose-t-il, "les vrais leviers ne sont pas dans la loi, il y a une vraie révolution culturelle à mener."
Il y a deux intérêts à la clé : là où la mixité est forte, les résultats et l’engagement environnemental des entreprises augmentent.