Le ministre de l'Économie Bruno le Maire a exclu jeudi de "liquider la participation de l'État français" au sein d'Air France-KLM, en réponse à des déclarations du nouveau patron de la compagnie Ben Smith qui avançait le contraire. "Cela ne fait pas partie de la feuille de route de Ben Smith, de liquider la participation de l'État français dans Air France", a affirmé Bruno Le Maire sur France Info.
La priorité est "le redressement". "L'État serait un bien mauvais gestionnaire s'il commençait à vendre ses participations dans une entreprise qui n'est pas au mieux de sa forme", a-t-il poursuivi, indiquant que sa priorité était "le redressement" de la compagnie.
Pour Smith, "renflouer une compagnie coûte très cher". Jeudi, dans le Financial Times, le nouveau directeur général d'Air France-KLM avait indiqué que l'État était prêt à céder sa participation de 14% dans la compagnie. "C'est très cher de renflouer une compagnie aérienne", a déclaré Ben Smith, estimant qu'il y avait "beaucoup d'autres domaines où le gouvernement a besoin de dépenser de l'argent".
L'intersyndicale reçue le 1er octobre. Ben Smith, qui a pris ses fonctions à la mi-septembre, arrive à la tête de l'entreprise dans un contexte tendu après des mois de dialogue infructueux entre la précédente direction et l'intersyndicale sur les salaires. Il recevra l'intersyndicale le 1er octobre pour tenter de trouver une solution au conflit. "Nous découvrirons ensemble le chemin pour parvenir à un accord, même si cela doit prendre un an", a déclaré Ben Smith dans un entretien à Paris Match, paru jeudi, en mettant en garde sur le fait que "le temps passé en querelles internes est du temps perdu pour combattre nos concurrents".