Un premier avion a décollé vendredi à 06H25 d'Orly, après près de trois mois de fermeture de l'aéroport en raison de l'effondrement du trafic aérien paralysé par la crise du coronavirus, en présence de notre reporter, qui a immortalisé l'instant en photo.
L'appareil de la compagnie Transavia a été arrosé par les canons à eau des voitures des pompiers de l'aéroport lors d'une cérémonie dite de "water salute" avant de décoller - à destination de Porto - de l'aéroport fermé aux vols commerciaux le 31 mars au soir à la suite de la chute brutale du trafic aérien. "On est arrivés à 4h, on a senti l'excitation. Je le raconterais à mes petits-enfants", s'enthousiasme Paul au micro d'Europe 1.
Depuis près de trois mois, tous les vols commerciaux au départ de la capitale étaient regroupés à Paris-Charles de Gaulle (CDG), au nord de Paris, pour rationaliser les coûts de fonctionnement.
Un peu plus de 70 mouvements prévus contre une moyenne de 600 en temps normal
Le redémarrage du trafic sera extrêmement lent, a déjà prévenu ADP. A l'image des prévisions de l'Association internationale du transport aérien (Iata), qui anticipe au niveau mondial la reprise d'abord sur les vols intérieurs, puis sur les vols continentaux et enfin sur les vols intercontinentaux, avec un trafic qui ne reviendra pas avant 2023 aux niveaux de 2019. Vendredi à Orly, un peu plus de 70 mouvements d'avions sont prévus - contre une moyenne de 600 en temps normal - assurés par 8 compagnies (Air Caraïbes, Air Corsica, Air France, Amelia, Corsair, French Bee, Transavia et Wizzair).
Ces vols desserviront notamment la Corse, quelques pays de la zone Schengen et l'Outre-mer. Environ 8.000 passagers sont attendus, soit moins de 10% du trafic habituel de 90.000 passagers en moyenne par jour sur cet aéroport.
Le nombre de mouvements devait grimper à 173 début juillet mais leur progression reste aléatoire, liée aux inconnues de l'ouverture ou non des frontières, notamment au Maghreb, et de l'évolution de la situation sanitaire