Des températures plus froides ont stimulé la consommation française d'électricité en avril, qui a augmenté de 6% en un an, même si l'industrie a un peu moins consommé de courant en raison des mouvements sociaux qui ont pesé sur l'activité, a indiqué RTE lundi.
6% de plus qu'il y a un an. Au total, les particuliers, les professionnels, les entreprises et les industries ont consommé 39.074 gigawattheures (GWh) de courant en avril, contre 36.852 GWh durant le même mois en 2015, a précisé le gestionnaire du réseau à haute tension dans son aperçu mensuel sur l'énergie électrique. Corrigée des effets climatiques, la consommation "se stabilise" toutefois, en raison d'une légère baisse de la demande des sites industriels "qui s'explique en partie par l'impact des mouvements sociaux comme le mois précédent", a noté RTE.
L'éolien pénalisé également. La production s'est elle établie à 43.175 GWh, contre 41.462 GWh en avril 2015, marquée par une hausse de la production de courant d'origine fossile (+44%) et hydraulique (+13%). En revanche, de mauvaises conditions d'ensoleillement et de vent ont pénalisé la production éolienne, qui recule, et photovoltaïque, qui progresse faiblement malgré une croissance du parc de production pour ces deux types d'énergie. Sur la période, la France a globalement continué d'exporter vers ses voisins plus de courant qu'elle n'en a importé, le solde net des échanges s'établissant à 3.504 GWh, même si pour la première fois en un an, elle est redevenue importatrice par rapport à l'Espagne.
Les prix de l'électricité ont continué à reculer pour atteindre 25,5 euros par mégawattheure (MWh) en moyenne, contre 39,5 MWh en avril 2015.