C'est un secteur qui ne connaît pas la crise. Malgré le choc économique qui frappe le pays dans le sillon du coronavirus, le marché de l'occasion automobile est florissant. À tel point que le reconditionnement des véhicules d’occasion s’industrialise. De véritables usines remettent en état les voitures d’occasion pour être revendues. C'est notamment le cas à Ingrandes-sur-Vienne, près de Châtellerault, dans la Vienne, dans un centre de reconditionnement du groupe Emil Frey, installé depuis cet été. 30 000 véhicules vont passer dans ce centre chaque année, Europe 1 s'y est rendue.
Du moteur au pare choc, tout est contrôlé
"Voilà, elle est prête pour sa deuxième vie. Un petit coup d’autoséchant dessus et elle passe à l’étape suivante, chez les expertises", explique au micro d'Europe 1 un ouvrier devant une voiture qui s'apprête à franchir de nombreuses étapes avant de revoir le bitume. Car après un premier coup de karcher, les experts techniques de ce centre de reconditionnement vont absolument tout contrôlé : de la mécanique jusqu’à la moindre bosse sur le pare choc.
10 jours pour redonner une nouvelle vie à un véhicule
Carrossiers, soudeurs, peintres, ici chacun à une tâche bien précise à effectuer pour refaire une beauté à des milliers de véhicules. Le tout en un temps record : "10 jours entre le moment où le véhicule part de la concession et le moment où il revient en concession pour être exposé", précise Vincent Gorce, directeur général du groupe Emil Frey France. Soit trois fois moins de temps qu'en atelier classique. "Dédier une entité au reconditionnement des véhicules d’occasion nous permet d’industrialiser les processus de travail, et nous avons pu ainsi pu recruter des profils moins spécialisés et générer une centaine d’emplois sur ce site d’Ingrandes."
Et le marché est tellement porteur que le groupe espère implanter quatre à cinq nouveaux centres de reconditionnement de véhicules d’occasions partout en France d’ici quelques mois.