"C'est un record historique." Laurent Vimont, le président du groupe d'agence immobilières Century 21 France, résume avec ces quelques mots les derniers chiffres publiés sur les ventes dans l'ancien dans l'Hexagone, au micro d'Europe 1 vendredi soir. Avec près de 1,08 million de logements anciens vendus entre mars 2020 et mars 2021 dans le pays, le nombre de transactions a effectivement franchi un niveau historique, dépassant légèrement le pic observé fin 2019, avant le début de la crise sanitaire, selon une analyse des notaires et de l'Insee publiée cette semaine.
Vendre en hyper-centre pour réinvestir
Au-delà de ce record, les professionnels de l'immobilier ont identifié de nouvelles tendances dans le comportement des acheteurs, comme le souligne Laurent Vimont. "Les Français veulent mieux vivre et pour mieux vivre ils veulent mieux se loger", observe-t-il. "Et donc ils utilisent le prix de vente d’un logement en hyper-centre, élevé, pour réinvestir dans un logement à cinq ou dix kilomètres." Généralement, ce logement est "plus grand", "a un morceau de jardin" ou "est une maison", précise le patron de Century 21 France.
"Il y a un phénomène de migration légère des hyper-centres des grandes agglomérations vers les villes périphériques", ajoute-t-il tout en insistant sur le fait que ces déménagements se font plutôt sur de courtes distances. "Ce n'est jamais à 15 ou 20 kilomètres. C’est plutôt assez proche. Ce sont des sauts de puces qui sont effectués. À Paris, les gens vont vers la première ou la deuxième couronne."
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"Il ne faut pas imaginer qu’on a un exode"
Dès lors, ce ne sont pas forcément des régions entières qui profitent de ce boom du marché immobilier. Pour Laurent Vimont, il faut plutôt regarder ce qui se passe dans un rayon de "dix kilomètres" autour des "grandes métropoles de France" pour constater que "le marché est très actif". "Il ne faut pas imaginer qu’on a un exode (vers la campagne), ce n’est pas vrai. Ce que les gens recherchent, c’est mieux vivre et mieux se loger."