Les pays du monde entier ont pris des mesures en faveur d'une croissance économique plus "verte" en 2014, mais ils devront engager des efforts bien plus importants pour limiter la hausse des températures moyennes autour de l'objectif de deux degrés Celsius fixé par les Nations-unies, déclare lundi le cabinet d'audit PwC dans un rapport.
La Grande-Bretagne, meilleure élève du G20. L'intensité carbone de l'économie mondiale, c'est à dire la quantité de gaz à effet de serre émis par dollar de PIB, a reculé de 2,7% en 2014, sa plus forte baisse depuis que PwC a entrepris de publier des rapports en 2008. "Les chiffres de 2014 laissent penser que l'on se trouve à un tournant" pour parvenir à une croissance moins dépendante des énergies fossiles, écrit PwC, réseau de sociétés dans 157 pays dans le secteur des assurances, du conseil et du fisc. La Grande-Bretagne a été le meilleur élève du G20 l'an dernier avec un recul de 10,9% de son intensité carbone, grâce à un hiver doux et à une baisse de la consommation de charbon. La France, l'Italie et l'Allemagne présentent aussi de bons chiffres.
+2 degrés en 2036 ? Selon PwC, le rythme de baisse de l'intensité carbone doit cependant être plus que le double de celui de 2014, et atteindre 6,3% par an, pour remplir l'objectif de limiter à 2° Celsius la hausse moyenne des températures mondiales par rapport à l'époque pré-industrielle. "Il faut des révolutions dans le secteur énergétique de chaque pays, à chaque décennie", explique Jonathan Grant, directeur pour les questions de développement durable et de changements climatiques au sein de PwC. Depuis l'an 2000, lit-on dans le rapport, l'intensité carbone de la planète a reculé en moyenne de 1,3% par an. A ce rythme, estime PwC, la quantité de carbone qui peut être émise avant que l'on ait pour conséquence une hausse supérieure à 2° sera atteinte dès 2036.