Le début de saison est catastrophique pour les commerçants. Deux raisons à cela. D’abord, suite aux attentats du 13 novembre, il n’y a plus grand monde dans les magasins. Et puis la faute aussi à ces températures exceptionnellement hautes pour la saison. Résultat : - 5% d'achats de vêtements sur le mois de novembre par rapport à l'an dernier. Pour tenter d'y remédier, les boutiques ont démarré les soldes avec quelques semaines d'avance.
"On attend le client". Si le mot "soldes" n'apparait pas encore, la plupart des enseignes arborent déjà des pancartes "- 30%", voire "- 50%" sur les habits d'hiver. C'est le cas chez Pimkie, où Julie est vendeuse : "on a un stock énorme de manteaux que l’on n’arrive pas à écouler. Les attentats, la crise, le temps, qui fait que les clients cherchent des ‘matériaux’ assez fins… tout cela fait que l’on attend le client", regrette-t-elle dans un sourire. Elle pourrait attendre longtemps.
"J’attends les soldes". Juste en face, dans le magasin dans les vitrines de Gap, on ajoute frénétiquement des panneaux -50%. Et pourtant, Roseline sort de la boutique l'air dépité : "pour le moment, cela ne m’intéresse pas. Je ne suis pas séduite. Je trouve que les promis sont moins intéressantes. J’attends les soldes". Autre technique pour attirer le client : les ventes privées. Ceux qui ont des cartes de fidélité ont reçus beaucoup de SMS et de mails de promos. Valérie, sac Maje à la main, a succombé : "j’ai la sensation d’avoir été plus sollicité cette année que les précédentes. J’en profite car, avant les vraies soldes, on a la possibilité de trouver ce que l’on veut au niveau des tailles."
Pour l'heure, difficile de dire si les commerçants pourront redresser la barre. Les soldes de janvier devraient en tout cas démarrer avec des rabais dignes d'une troisième démarque : - 60% dès la première semaine pour tenter de limiter les pertes.