"Les entreprises ne pourront pas payer l'addition !" Les entrepreneurs du réseau Croissance Plus s'agacent à la lecture des coups budgétaires qui pourraient les affecter. Dans son rapport, l'IGF, l'Inspection Générale des Finances, passe au crible les près de 400 dispositifs d'aide aux entreprises. Et elle suggère notamment de réduire le budget alloué au crédit impôt recherche.
"Ça représente quand même une goutte d'eau dans l'océan des finances publiques"
Mauvaise idée, prévient Audrey Louail, présidente de Croissance Plus : "Concrètement, ça va se traduire par quoi un environnement fiscal instable ? Ça va se traduire par une baisse des embauches, une baisse des investissements et une baisse de l'attractivité. Et puis certainement un report des projets d'implantation des entreprises qui nuirait là aussi au projet de réindustrialisation de notre pays."
L'IGF propose aussi de supprimer les taux réduits de TVA, dans la restauration par exemple ou certains tarifs préférentiels sur les carburants accordés aux taxis notamment. Et pour des économies qui, de surcroit, seront très limitées, estime Damien Hautin, associé au sein du cabinet Altaïr Avocats : "Le gouvernement estime qu'il faudrait faire des économies de 50 milliards d'euros entre 2025 et 2027 pour ramener le déficit sous la barre des 3%. Les mesures proposées par l'IGF sont de 3 à 10 milliards. Ça représente quand même une goutte d'eau dans l'océan des finances publiques."
Un océan encore plus vaste depuis l'annonce d'un déficit qui pourrait à nouveau déraper cette année.