Une première dans l'histoire du cabinet de conseil Accenture. Les 2.000 salariés de la filiale française vont entrer en grève ce jeudi. Ils dénoncent le refus de la direction de leur accorder des augmentations de salaires généralisées. Malgré les avantages sociaux permis par l’entreprise, comme la semaine de quatre jours par exemple, le nerf de la guerre reste l’argent. "Et surtout en période d’inflation", soulignent les syndicats.
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Les bons résultats de l'entreprise mis en avant
Dans les métiers de l’informatique, ils dénoncent des niveaux de rémunération encore trop bas par rapport à la concurrence. Mais ils mettent aussi en avant la santé économique du groupe. Si Accenture a revu à la baisse ses prévisions "Monde" pour l’année prochaine, pour Younès Zoerkarni, délégué syndical central de la CGT, l’entreprise a les moyens d’augmenter les salaires. "Lorsqu’on voit les résultats financiers générés par Accenture, tous les voyants sont au vert. Il est anormal que les salariés ne puissent pas en bénéficier. On demande des augmentations des salaires au moins à hauteur de l’inflation actuelle", explique-t-il.
Et ces revendications sont aussi partagées par les consultants du groupe. Ils feront grève, à leur tour, le 13 octobre prochain. Parmi eux, Isaac* (le prénom a été modifié), qui travaille chez Accenture depuis plus de deux ans. Il touche près de 45.000 euros bruts par an. Une rémunération élevée, mais qui n’a quasiment pas évolué depuis sa dernière promotion. "Malgré l’avantage du télétravail, qui est un bon avantage, il ne faut pas le nier, pour moi, le critère principal reste la rémunération", constate-t-il.
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"Chez Accenture on prône une forme de méritocratie, chaque année, vous allez être récompensés. Alors si on ne donne pas d’augmentation, je trouve que cette promesse-là n’est pas tenue", ajoute le consultant. Si la direction ne fait pas de geste sur les salaires, Isaac pourrait quitter l’entreprise. Contactée par Europe 1, la direction d’Accenture n’a pas souhaité commenter ce mouvement de grève inédit.