L'État peut être rassuré. Il ne voulait pas du rachat de Bouygues Télécom par SFR-Numericable. Et il n'aura pas lieu. Le conseil d'administration de Bouygues a répondu "non" à l'unanimité à l'offre de 10 milliards d'euros avancée par Patrick Drahi. Pour le moment, la France va donc conserver ses quatre opérateurs mobiles.
Redresser Bouygues Télécom. Martin Bouygues avait souvent répété qu'il n'était pas vendeur. Si beaucoup y voyait une manière de faire monter les enchères, malgré les 10 milliards d'euros proposés par le directeur de SFR-Numericable, il a décidé de conserver dans son escarcelle sa branche télécom et se dit même certain de pouvoir la redresser. Le défi va cependant être de taille au vu de la concurrence avec trois autres opérateurs dont Free qui va poursuivre sa guerre des prix.
Encourir un refus de l'Autorité de la concurrence. Bouygues justifie son fait de ne pas vendre par le risque d'être bloqué par l'autorité de la concurrence. Même si le conseil d'administration avait accepter la vente, elle aurait pu ne pas se faire. SFR marié à Bouygues Télécom serait en effet devenu le plus gros opérateur mobile en France, ce qui rendait l'opération très incertaine.
Peur pour l'emploi. Enfin, Bouygues se disait inquiet des conséquences du rachat sur l'emploi. Il aurait en effet occasionné des doublons entre les deux opérateurs, mettant en danger des centaines d'emplois, voire plus.
En a-t-on vraiment fini des tentatives de regroupement entre opérateurs ? Pas vraiment selon l'entourage de Patrick Drahi pour lequel le moment de la consolidation de chacun n'est pas éternel.