La crise sanitaire a engendré de nombreux changements dans le monde du travail et dans la vie d’entreprise. Certains ont par exemple découvert les vertus du télétravail et ont changé de locaux, d’autres ont modifié leur méthode de management. C’est par exemple le cas de Jean-Christophe Russier, fondateur de Keetiz. Il a expliqué jeudi dans l'émission "La France bouge" pourquoi il a adopté le "management horizontal", cette méthode de travail qui consiste à impliquer davantage les salariés en effaçant la notion de hiérarchie.
"Responsabiliser et motiver"
Cette start-up, créée il y a cinq ans, est spécialisée dans le cash back. Le principe : cette plateforme récompense l'acte d'achat en remboursant 20% ou 30% de tous les achats réalisés dans les commerces de proximité qu'elle référence. Objectif : qu’il y ait du trafic dans les magasins et, une fois les clients à l’intérieur, que les clients puissent dépenser au maximum.
Depuis le début de la crise sanitaire, la start-up a vu son activité croitre et est passée de six à 20 collaborateurs. Son fondateur Jean-Christophe Russier a également décidé de changer ses méthodes pour appliquer le "management horizontal". "On sollicite les collaborateurs, on travaille en équipe et on les implique beaucoup plus", explique-t-il. Selon lui, cela permet de motiver et de responsabiliser les salariés. "Le but, c’est de responsabiliser sur l’intelligence collective de l’entreprise", poursuit Jean-Christophe Russier.
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"Plus de hiérarchie, tout le monde est responsable"
Alors comment mettre le management horizontal en place ? "La première chose à faire, c’est de bien définir la direction que veut prendre l’entreprise et le faire savoir en interne à l’ensemble des collaborateurs. Il faut définir la mission, la vision et les valeurs de l’entreprise", expose Jean-Christophe Russier. Pour illustrer son propos, il prend ensuite l’exemple d’un produit à lancer sur le marché.
"On va créer un groupe entre trois et cinq collaborateurs. Il n’y a plus de notions de positionnement hiérarchique. Tout le monde est responsable et tout le monde amène sa compétence, et on se fixe un objectif", conclut-il.