Des constructeurs automobiles du monde entier vont-ils devoir mettre durablement leurs usines à l'arrêt, faute de pièces indispensables ? C'est la question qui se pose alors que les semi-conducteurs, qui occupent une place de plus en plus importante dans les voitures, commencent à manquer. Et l'explication est à chercher du côté de la crise sanitaire du Covid-19. Europe 1 fait le point.
Une pénurie mondiale de semi-conducteurs
Après Ford, Volkswagen, General Motors, Toyota ou Honda, ce sont les constructeurs français qui annoncent la mise à l’arrêt temporaire des lignes de production de certaines de leurs usines d’assemblage. L’usine Renault de Sandouville, par exemple, va stopper cette semaine sa production pendant deux à trois jours. PSA, de son côté, ralentit la cadence dans son usine de Saragosse et commence à s’inquiéter pour celle de Poissy.
Tout cela à cause d'une pénurie mondiale de semi-conducteurs, des composants dont on connaît l’importance grandissante dans les voitures avec le développement des aides à la conduite… Des pièces précieuses, mais qui n'intéressent pas que l'automobile.
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La concurrence de la 5G et des jeux vidéo
La 5G, qui est en train de se déployer dans de nombreux pays, est aussi une grosse consommatrice de semi-conducteurs. Tout comme les ordinateurs portables et les consoles de jeu, dont les commandes explosent partout dans le monde avec les mesures de confinement liées à la pandémie.
Problème : les fondeurs de ces circuits intégrés sont très peu nombreux. On les trouve en Corée du Sud et à Taïwan et à l'heure actuelle, l’automobile n’est plus leur client prioritaire.
D’où l’allongement des délais de livraison, passés de quelques semaines à plusieurs mois, et qui contraignent les constructeurs automobile à ralentir, voire arrêter leur production. La semaine dernière, un cabinet spécialisé a estimé à 672.000 le nombre de véhicules qui ne seront pas produits dans le monde au premier trimestre du seul fait de cette pénurie de circuits intégrés.