C'est la conclusion similaire de deux rapports, l'un de la caisse centrale de réassurance (la troisième édition de son étude annuelle) sur l'impact du climat sur les assurances et l'autre de la fédération des assureurs : les catastrophes naturelles et le dérèglement climatique vont coûter de plus en plus cher à l'État et au contribuable. Si rien n'est fait pour protéger les habitations et les cultures des futures catastrophes naturelles comme les inondations, les incendies ou encore les tempêtes, le coût des dommages causés par ces évènements augmentera de 50% d'ici 2050 en passant d'1 milliard à 1,5 milliard d'euros.
Cette augmentation des coûts devrait, d'ici quelques années, se reporter sur le prix des assurances. Aujourd'hui, la surprime liée au catastrophe naturelle est de 12% et pourrait donc grimper dans les décennies à venir, en raison de la récurrence des événements destructeurs.
L'assurabilité des sécheresses remises en cause ?
La sécheresse figure à la première marche des catastrophes naturelles qui inquiètent le plus les assureurs. Un grand acteur du secteur confiait récemment à Europe 1 que c'est ce qui va coûter le plus cher à l'avenir. Il avouait même s'interroger sur l'assurabilité de certaines zones.
Les projections de la caisse centrale de réassurance confirme ce phénomène. "L'assurabilité de la sécheresse peut se poser parce qu'on pense qu'on aura de plus en plus de cycles de sécheresse dans le futur", explique David Moncoulon, co-auteur de l'étude. "Et la question se pose effectivement de l'augmentation des coûts de ces événements." Ces sécheresses toucheront durement le monde agricole et les pertes pour les producteurs de céréales augmenteront de 75% d'ici 2050, si aucune mesure de prévention n'est mise en place.