C'est une annonce qui n'est pas passée inaperçue. L’État n’exclut pas de nationaliser de nouveau le géant EDF. C'est ce qu’a déclaré la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher mardi sur Europe 1. "Cette décision, elle sera regardée, elle n'est pas tranchée, mais elle n'est pas exclue. C'est un projet qui va nous permettre d'accélérer sur les énergies renouvelables, mais qui va aussi nous permettre d'accélérer sur le nucléaire, parce qu'il ne faut pas prendre de retard, et donc nous allons également travailler sur la trajectoire actionnariale, qui compose l'actionnariat d'EDF", a-t-elle déclaré.
Une nationalisation coûterait 5 à 6 milliards d'euros à l'État
Renationaliser EDF permettrait à l'État de financer le nouveau programme nucléaire français, c'est-à-dire les six centrales EPR qu’EDF devra construire dans les prochaines années. Le coût de cette opération est estimée aux alentours de 60 milliards d’euros. Mais le problème, c'est qu'EDF est déjà lourdement endetté. La décision du gouvernement de contraindre l’énergéticien à vendre davantage d'électricité à bas prix à ses concurrents pour limiter la hausse de notre facture d’électricité, a même aggravé la situation financière de l’entreprise.
L’État détient déjà 85% du capital d’EDF, alors il ne faudra débourser que cinq à six milliards d’euros pour nationaliser le géant de l’électricité. L’État devra ensuite assurer le financement du nouveau nucléaire, soit par les finances publiques, soit en augmentant les factures des Français.