Le président de la République s'est exprimé ce dimanche soir dans une interview aux journaux de 20H de TF1 et France 2. Emmanuel Macron a multiplié les annonces pour tenter de rassurer les Français, notamment sur la question du pouvoir d'achat. Il a notamment annoncé une nouvelle aide pour compenser le prix élevé du carburant, "limitée aux travailleurs" et aux plus modestes.
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Relance du chèque carburant
Emmanuel Macron a annoncé dimanche une nouvelle aide pour compenser le prix élevé du carburant, "limitée aux travailleurs" et aux plus modestes, et qui pourrait atteindre "100 euros par voiture et par an". C'est "limité, mais beaucoup plus pertinent", car elle s'adressera aux "personnes qui travaillent et qui ont besoin de rouler", et n'ira pas au-delà de la moitié des Français qui gagnent le moins, a précisé le chef de l'État, expliquant avoir demandé au gouvernement de mettre au point ce dispositif.
A priori, un copier-coller de l'indemnité carburant en vigueur au début de l'année qui avait coûté 430 millions d'euros à l'État.
Une vente de carburants "à prix coûtant"
Par ailleurs, le président a annoncé que le gouvernement renonçait à autoriser la vente à perte des carburants, qu'Elisabeth Borne avait annoncée il y a une semaine, et demande aux distributeurs de "vendre à prix coûtant". "La menace de baisser le seuil de vente à perte a été brandie. Elle ne sera pas dans le texte de mercredi (en Conseil des ministres, NDLR). On la garde comme menace", a déclaré le chef de l'État, ajoutant que la Première ministre allait "rassembler tous les acteurs de la filière cette semaine" pour "leur demander de faire à prix coûtant".
Plusieurs enseignes de la grande distribution le font déjà. De son côté, le géant TotalEnergies plafonne le prix du litre à 1,99 euro dans la majorité de ses stations-service.
La chasse aux marges des industriels
"Les Français ont du mal, certains doivent choisir entre des biens essentiels", a reconnu le président. Emmanuel Macron a annoncé dimanche que les "60 plus gros industriels de l'agroalimentaire" allaient être réunis autour d'une table de négociations afin de convenir d'un accord limitant leurs marges. "On a des grands groupes qui ont fait flamber les prix de certaines de leurs marques et donc on veut les remettre autour de la table", a-t-il dit sur TF1 et France 2. "On va mettre en place, et je vais y veiller personnellement, un accord sur la modération des marges dans le secteur", avec des "contrôleurs" qui procéderont à des vérifications, a-t-il ajouté.
Une nouvelle loi en faveur du pouvoir d'achat sera présentée mercredi par le gouvernement.