Si l'on sait que les Français les plus fortunés sont les grands gagnants des réformes économiques d'Emmanuel Macron, avec l’ISF, parmi d’autres mesures favorables, ils ne seraient pas les seuls. Selon une étude de la DREES, la direction des études statistiques des ministères du Travail et de la Santé et des Comptes publics, les travailleurs modestes, payés au niveau du Smic, ont bénéficié d’une forte augmentation de leur pouvoir d’achat entre 2017 et 2022.
En effet, sur cette période, le pouvoir d’achat d’une personne seule payée pour un temps plein au Smic a augmenté de près de 9%. Selon Matthieu Plane, économiste à l'OFCE, c'est le résultat d’un ensemble de mesures favorables aux plus bas salaires. "Il y a des gains assez significatifs pour des raisons qui sont assez claires : la revalorisation de la prime d’activité intervenue à la suite de la crise des Gilets jaunes en 2019", explique-t-il. "Puis un gain plus modéré qui est lié à la suppression de la taxe d’habitation. Donc, on voit effectivement une politique qui est plutôt ciblée au niveau du Smic."
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Une inflation plus forte que les allocations logement
Et pour cause, le bonus de la prime d’activité a été revalorisé de 90 euros par mois en janvier 2019 pour un employé touchant Smic. Mais en revanche, le premier mandat d’Emmanuel Macron s’est traduit par un appauvrissement des employés à temps partiel ainsi que des personnes sans revenus d’activités, qui vivent avec le RSA et les aides aux logements. "Là, on constate des pertes de pouvoir d’achat liées au fait que les allocations logement ont moins augmenté que l’inflation", en conclut Matthieu Plane.
Tout comme le Smic, le RSA est automatiquement indexé sur l’inflation et son montant est actuellement de 607 euros par mois. Le revenu disponible d’une personne seule qui cumule le RSA et les aides au logement atteint ainsi environ 900 euros par mois.