"Aucun gouvernement n'a jamais été aussi loin dans la préparation de cette réforme", a assuré Christian Eckert, lundi, sur Europe 1. Le secrétaire d'État au budget défendait le prélèvement à la source de l'impôt sur le revenu, qui doit entrer eu vigueur au 1er janvier 2018. "Aujourd'hui, nous sommes prêts", a-t-il estimé, jugeant que cette mesure constituait "un progrès pour les contribuables".
"Plus de réactivité". "C'est plus de fluidité, plus de réactivité par rapport aux changements de situation, notamment familiale", a poursuivi le secrétaire d'État. "Aujourd'hui, il faut attendre plus d'un an pour prendre en compte la naissance d'un enfant sur ses impôts, il faut payer des acomptes qui sont ensuite remboursés par l'administration fiscale… Le prélèvement à la source, c'est rendre service au contribuable."
Un "gain de trésorerie" pour les entreprises. Selon Christian Eckert, la mesure n'impliquera pas de difficulté pour les entreprises : "Les employeurs vont recevoir un taux d'imposition transmis par l'administration fiscale. Il s'agit pour eux de faire une multiplication et une soustraction", assure-t-il. Et d'ajouter : "C'est aussi un gain de trésorerie pour les entreprises, elles vont pouvoir, pendant plusieurs semaines, parfois même plusieurs mois, conserver de la trésorerie qu'elles reverseront ensuite au trésor public." Le secrétaire d'État précise par ailleurs que "l'administration fiscale restera toujours l'interlocuteur du contribuable".
Quant au devenir de la réforme en cas d'alternance en 2017, Christian Eckert est formel : "La question, c'est de laisser du temps à tous les acteurs de ce dispositif (...) pour se préparer. Si une majorité veut régresser sur ce point, ce sera sa responsabilité."