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Margaux Fodéré / Crédits photo : Romain Gautier / Hans Lucas via AFP
Préserver l'héritage et innover : telle sera la ligne de crête de Duralex désormais. La verrerie, tout juste sauvée de la faillite, a présenté ce lundi son plan de restructuration et souhaite tabler sur sa renommée pour conquérir un nouveau public. 

Enfin ! Cinq semaines après avoir racheté leur entreprise pour la sauver de la faillite, les salariés de Duralex ont présenté ce lundi leur plan stratégique. Au menu : des recrutements, des économies d’énergies, une optimisation des coûts, mais surtout des innovations ! Objectif affiché par les nouveaux propriétaires : se moderniser tout en préservant leur ADN. 

Près de 200 références

"Il y a une seule usine Duralex, elle est ici, à la Chapelle-Saint-Mesmin", insiste Nicolas Rouffet, directeur industriel du site, au micro d'Europe 1. Dernier vestige d’une histoire vieille de plus de 80 ans, ce site regroupe aujourd’hui l’intégralité de la production de Duralex, des célèbres verres Picardie à la vaisselle de table. 

"On a des toutes petites références où on en sort plus de 120 (unités, ndlr) par minute. Et après, si on fait des gros saladiers qui pèsent à peu près 2 kilos chacun, là, on va en sortir au moins 30 par minute", explique-t-il. Au total, le catalogue Duralex propose près de 200 références, les mêmes depuis plus de 25 ans.

Une notoriété qui ne profite pas à la marque

Et c’est bien sur ce point que les salariés comptent agir. Objectif désormais : trois nouveautés par an, détaille Vincent Vallin, le nouveau directeur de la stratégie. "Pour le particulier, on va proposer plus de verres couleur. On va lancer des verres "Picardie" qui vont être déclinés pour le café. On va lancer des boites de conservation avec un couvercle clipsable", souligne-t-il. 

Mêler tradition et innovation, c’est bien cette stratégie qui doit permettre, à terme, de booster les ventes et de pérenniser une marque qu’on ne présente plus. "Quand on pose la question : 'est-ce que vous pouvez me citer 3 marques de verre creux ?', généralement la première c’est Duralex", rappelle François Marciano, le directeur général de la SCOP Duralex. "Le problème c’est que, quand on regarde le chiffre d’affaires, avec cette notoriété il y a quelque chose qui ne va pas. Les deux axes c’est, d’abord, les cantines. Le deuxième c’est de moderniser. C’est ça qui va booster et qui va augmenter le chiffre d’affaires", estime-t-il. 

Duralex espère ainsi faire progresser son chiffre d’affaires de 30% d’ici à 2029.