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Aurélien Fleurot / Crédits photo : PHILIPPE HUGUEN / AFP , modifié à
Moins 30, 40, 50 centimes… Depuis deux mois, les prix à la pompe baissent pour atteindre des niveaux jamais vus depuis la fin de l’année 2021 pour le gazole, depuis la fin de l’année 2022 pour le sans-plomb. Que se passe-t-il et cela va-t-il durer ?

La baisse des prix de l'essence est la belle surprise pour les automobilistes qui doivent faire le plein. Elle s'explique par les risques géopolitiques avec notamment l'Ukraine et le Proche-Orient, mais surtout par le ralentissement en Chine, explique Olivier Gantois, directeur général de l'UFIP Énergies et Mobilités. "Les marchés craignent que la croissance chinoise ne s'essouffle. Dans ce cas-là, la Chine aura besoin de moins de pétrole et ça risquerait d'occasionner des excédents sur le marché mondial, ce qui ferait baisser les cours", détaille-t-il.

Peu d'évolution des prix

0,11 euro de moins en moyenne à la pompe entre le début de l'été et au cours du mois de septembre 2024 pour le sans-plomb 95 et le gazole. Des prix qui, sauf événement majeur dans le monde, devraient peu évoluer dans les prochaines semaines, estime le porte-parole des pétroliers français.

"Il peut y avoir des variations de quelques centimes par litre à la pompe d'une semaine à l'autre. Les prix ont de fortes chances de rester stables, en tout cas dans cette fourchette entre 70, 75 dollars jusqu'à 85", explique Olivier Gantois. Autre raison qui laisse à penser qu'il n'y aura pas de flambée des prix en 2025, l'Agence internationale de l'énergie anticipe une surproduction de pétrole, notamment grâce à des pays hors OPEP+ comme les États-Unis et le Guyana.