Faire le plein et préserver son pouvoir d'achat devient de plus en plus incompatible. Un peu partout en France, le prix de l'essence frôle, voire dépasse, la barre de 2 euros le litre. Une nouvelle flambée des tarifs à la pompe qui ébranle le portefeuille des Français, mais qui s'explique par la hausse du prix du pétrole brut, la matière première du carburant.
"Le pétrole brut, au début de l'été, était à 76 dollars le baril, aujourd'hui, il est à 86 dollars le baril. Traduit en centime par litre TTC, ça fait à peu près 6 centimes", indique Olivier Gantois, président de l'Ufip Énergies et Mobilités, l'Union française des industries pétrolières.
Pas de nouvelle aide de l'État dans les cartons
S'ajoute à cela une autre hausse : celle du prix des produits finis pétroliers, ces produits qui sortent des raffineries avant de parvenir à la pompe. Enfin, si les Français ressentent cette flambée des tarifs, l'absence d'aide générale de la part de l'État depuis janvier 2023 n'y est pas étrangère.
Et le gouvernement ne semble pas vouloir revenir sur sa position. Le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, s'est voulu très clair et fait valoir qu'en raison du coût de ces aides, l'année dernière, les différentes ristournes sur le prix des carburants ont coûté environ 8 milliards d'euros à l'État. Une nouvelle aide ne serait donc pas cohérente avec les objectifs budgétaires fixés par le gouvernement, avance Bruno Le Maire.