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Barthélémy Philippe // Crédit photo : Martin Noda / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
L'examen de la partie recettes du projet de loi de finances 2025 a débuté ce mercredi soir avec les premières passes d'armes entre les députés de tous bords. Parmi les sujets absents de la copie budgétaire du gouvernement, il y a la question sensible de l'héritage. Un sujet qui divise les forces politiques.

D'un côté, il y a le Nouveau Front populaire qui recycle une mesure phare de Jean-Luc Mélenchon : taxer à 100% toutes les successions au-delà de 12 millions d'euros. De l'autre côté de l'hémicycle, le groupe de droite républicaine veut au contraire baisser la fiscalité de l'héritage.

"Il y a deux mesures phares qui consistent à faire évoluer l'abattement sur les successions en ligne directe, qui est aujourd'hui de 100.000 euros, de le faire remonter à 150.000 euros et de réduire également les délais au cours desquels on peut organiser des donations, de le réduire de 15 ans à 10 ans", explique la députée de l'Orne, Véronique Louwagie. 

La gauche réclame des hausses d'impôts, la droite des baisses 

Les deux forces politiques campent sur leurs positions traditionnelles. Et ce faisant, elles négligent la crise budgétaire, estime le député macroniste, Daniel Labaronne. "Dans le moment budgétaire que nous vivons, il ne faut pas toucher aux droits de succession. On ne peut pas aggraver le déficit public, faire courir le risque d'une baisse de recettes fiscales à l'État", détaille-t-il. 

De son côté, le Rassemblement national est favorable à des baisses d'impôts sur l'héritage. Mais le groupe de Marine Le Pen estime que le timing n'est pas le bon pour porter ce combat.