Ce mardi 7 mars, les opposants à la réforme des retraites vont défiler dans la rue pour la sixième fois depuis le début du mouvement. Entre 1,1 et 1,4 million de manifestants sont attendus partout en France. Pour de nombreux secteurs, la grève pourrait être reconductible ce qui impliquerait de renoncer à sa rémunération sur plusieurs jours. Caisses de grèves, cagnottes, vente de "goodies"... pour tenir dans la durée contre la réforme des retraites et soulager le portefeuille des grévistes, les syndicats ont des ressources, un phénomène "presque aussi vieux que la grève elle-même" mais qui monte en puissance. Mais de quoi s'agit-il exactement ?
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Financer la nourriture, les banderoles mais aussi compenser les salaires...
Une caisse de grève est une cagnotte lancée à l'occasion d'un mouvement social, à l'initiative, bien souvent, d'un syndicat. Tout le monde peut y participer et c'est notamment une manière pour des salariés qui ne font pas grève de soutenir la mobilisation. Les fonds d'une caisse de grève servent à financer le mouvement, la nourriture, les banderoles, les chasubles. Mais la caisse sert aussi à compenser tout ou partie du salaire non perçu par les manifestants.
La toute première caisse de grève a vu le jour au 19e siècle. À l'époque, les tisseurs de soie lyonnais avaient cessé de travailler parce qu'ils exigeaient un salaire minimum et ils avaient donc établi un pot commun. Certaines centrales comme la CFDT ou FO ont des caisses permanentes alimentées par une part de la cotisation des adhérents. Aujourd'hui, la plus riche des caisses de grève a été créée conjointement par deux syndicats, la CGT et SUD, et elle totalise à ce jour plus de 500.000 euros.