Jour J pour PSA. Lundi, la direction du constructeur automobile a annoncé le rachat d'Opel. Une opération qui permet à PSA de devenir le deuxième constructeur automobile d'Europe, derrière Volkswagen mais devant Renault.
Passer devant Renault.L'objectif pour PSA est de grossir. Aujourd'hui, le groupe est un tout petit constructeur sur la scène mondiale. Il a vendu un peu plus de trois millions de voitures l'an dernier, contre dix millions pour le groupe Renault (et toutes ses marques) par exemple.
Être plus gros permet d'avoir plus de poids face aux fournisseurs et donc d'acheter les pièces automobiles moins chères. Cela permet également de développer des modèles en commun ou avec beaucoup de pièces communes. Cela permet aussi d'avoir des budgets de recherche et de développement plus importants pour réfléchir à la voiture électrique, à la voiture autonome. En somme, c'est une façon de rester dans le match face aux mastodontes.
PSA n'avait pas tellement le choix. D'autant que PSA n'avait pas trop le choix : il n'y a pas beaucoup de constructeurs de la taille d'Opel à vendre. Et les deux groupes se connaissent déjà, puisqu'ils avaient déjà prévu de fabriquer des Opel dans les usines françaises (et inversement).
Mais même si cela parait logique sur le papier, le défi reste de taille : marier deux marques est toujours difficile et Opel perd de l'argent depuis 15 ans. Les usines sont loin de tourner à plein, et cela suscite l'inquiétude de certains syndicats concernant l'impact sur l'emploi dans les années à venir. Lundi, le groupe a promis qu'il ne fermerait aucun site d'Opel. Mais il n'a pas précisé jusqu'à quand.
Le titre de PSA boosté à la Bourse. Après l'annonce du rachat d'Opel, le titre de PSA a pris plus de 3% à la Bourse de Paris lundi matin.