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Réarmement : la France face au défi de la dette publique

Barthelemy Philippe . 1 min

La dégradation des finances publiques va-t-elle porter préjudice à la France ? Alors que Paris cherche à se réarmer, son taux d'endettement pourrait ralentir le rythme souhaité. D'autant que l'Hexagone sera en concurrence avec d'autres pays pour attirer les investisseurs, pour financer leur déficit.

Se réarmer sans aggraver la situation financière de la France. L'équation semble impossible pour Paris. Alors que le terme d'économie de guerre se fraye un chemin de plus en plus clair, l'état dégradé des finances publiques menace le réarmement souhaité par Emmanuel Macron, face aux postures de Moscou et au changement de position des États-Unis.  

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Une concurrence entre États

Et la France n'est pas la seule dans cette situation. L'Allemagne, pourtant bien mieux lotie, est en réalité logée à la même enseigne sur les marchés. La semaine dernière, le probable futur chancelier Friedrich Merz, a annoncé qu'il souhaitait lever le frein à l'endettement pour investir massivement dans la défense. Une annonce qui a provoqué une réaction immédiate à la hausse des marchés et du taux d'emprunt allemand, entraînant celui de la France.

"Si l'État allemand emprunte plus d'argent, il faudra qu'il parvienne à attirer plus d'épargnants et donc proposer des taux plus intéressants aux épargnants. Si les taux deviennent plus alléchants, les investisseurs vont être tentés de prêter à l'État allemand. En conséquence, les autres États devront, eux aussi, proposer des taux plus élevés pour continuer à attirer des investisseurs pour financer leur déficit", explique au micro d'Europe 1, Sylvain Bersinger, chef économiste du cabinet Asterès. 

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Hausse du coût de la dette

Si le taux d'intérêt de la France se maintient à un tel niveau au-delà de 3,5%, la situation des finances publiques va mécaniquement se dégrader un peu plus. "Notre déficit est important, donc on doit lever beaucoup d'argent. Mais, un taux élevé, ça veut dire à l'avenir plus d'intérêt à payer pour l'État français", conclut-il. 

D'autant que cette année, le seul remboursement des intérêts de la dette va coûter 64 milliards d'euros... Une somme bien plus élevée que le budget consacré à la défense.