L'ancien ministre du Travail François Rebsamen assure que la courbe du chômage "s'est effectivement inversée" et qu'"on le verra clairement à la fin de l'année", jeudi, dans un entretien au quotidien Le Parisien/Aujourd'hui en France.
Il reconnaît "une seule erreur". Interrogé sur l'engagement répété de François Hollande de conditionner une nouvelle candidature à la baisse du chômage, François Rebsamen reconnaît "une erreur collective", celle d'avoir considéré que "cela irait plus vite". "Ce quinquennat a été un quinquennat de redressement économique mais cela a été plus long qu'espéré. Mais ce redressement a bien lieu et la courbe s'est effectivement inversée, on va le voir clairement à la fin de l'année", explique-t-il.
Les chiffres plus fiables de l'Insee. François Rebsamen ajoute qu'"on ne peut pas faire confiance" aux chiffres des demandeurs d'emploi inscrits à Pôle emploi, pourtant très commentés chaque mois. "Les chiffres de Pôle emploi sont plus fiables sur une période plus longue de six mois ou un an. Le seul véritable outil de comparaison (mensuel)", c'est le taux de chômage de l'Insee, publié chaque trimestre. Et s'il y a plus de chômeurs qu'en 2012, c'est qu'"il y a aussi plus de population", fait valoir l'ancien ministre.
La promesse de Hollande. Selon les chiffres de Pôle emploi, 3,56 millions de personnes étaient sans activité en août, un chiffre en baisse depuis le début de l'année (-23.700) et sur un an (-10.900). Ils étaient 3,36 millions en avril 2014, quand François Hollande avait déclaré à Clermont-Ferrand : "Si le chômage ne baisse pas d'ici à 2017, je n'ai, ou aucune raison d'être candidat, ou aucune chance d'être réélu".