Les commerces dits non essentiels doivent pouvoir rouvrir au plus vite en dépit du reconfinement sanitaire, ont demandé mardi les dirigeants des deux organisations patronales Medef et CPME. "La bonne solution, c'est de rouvrir tous les commerces, le plus rapidement possible. On ne peut pas passer le mois de décembre avec des magasins fermés. Ce serait un tsunami économique", assure ainsi dans Le Monde le patron du Medef Geoffroy Roux de Bézieux, disposé à ce que la réouverture s'accompagne de mesures "plus strictes".
Castex ne devrait pourtant pas annoncer une réouverture
"Ce qu'on demande à tout le moins, c'est qu'il y ait une réouverture avant le dernier week-end de novembre, car on sait qu'à cette période il y a beaucoup d'achats", a renchéri Patrick Martin, président délégué du Medef, interrogé par FranceInfo mardi en fin de journée. Pourtant, selon les informations d'Europe 1, le Premier ministre Jean Castex ne va pas annoncer jeudi une réouverture des commerces considérés comme non-essentiels, sauf coup de théâtre de dernière minute.
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"On se plie aux instructions sanitaires, comme on l'a fait depuis mi-mars. Il ne s'agit en aucun cas de jouer avec la santé des Français, mais il faut trouver le point d'équilibre, il y a quand même 200.000 commerces qui sont fermés avec des détourages ubuesques, par exemple vous pouvez acheter une bouilloire, vous ne pouvez pas acheter un lave-linge. Des emplois sont menacés et des entrepreneurs risquent leur patrimoine et l'histoire de leur vie", a mis en avant Patrick Martin de son côté.
"Donner une visibilité"
Il demande au gouvernement de "donner une visibilité". "Il faut arrêter avec les stop and go qui épuisent les salariés et les entrepreneurs". Concernant le Black Friday, tout en indiquant que cette manifestation ne pouvait pas être interdite par l'Etat comme l'avait déjà souligné la veille le ministre de l'Economie Bruno Le Maire, Patrick Martin a estimé que "le grand acteur du e-commerce que l'on connaît tous (Amazon, NDLR) devrait faire preuve de responsabilité et envoyer un signe de solidarité".
"Si on ne rouvre pas dans les prochaines semaines, la sinistralité va monter en flèche", a pour sa part déclaré le président de la CPME François Asselin, interrogé par France Inter sur une réouverture possible au 1er décembre.
Les commerces jugés non essentiels ont été fermés dans le cadre du reconfinement. Le gouvernement leur a promis une "clause de revoyure" jeudi pour évaluer les possibilités de réouverture, mais selon un cadre de la majorité, il semble peu probable que la situation sanitaire permette déjà un allègement des restrictions.