Que faire de nos masques de protection contre le Covid-19 après les avoir utilisés ? Que ce soient les chirurgicaux ou les masques en tissu, lavables dix ou vingt fois, de plus en plus d'initiatives voient le jour pour les recycler correctement. Les quelques entreprises qui le proposent sont submergées de demandes, et les collectivités locales cherchent à mettre en place des filières.
Ainsi, la métropole de Tours, avec ses 300.000 habitants, génèrent environ 80 tonnes de déchets de masques par mois. Des collecteurs viennent d'être installés : deux tubes transparents, l'un pour les masques chirurgicaux, l'autre pour ceux en tissu. Avec un objectif pour Wilfried Schwartz, le président de Tours Métropole : faire du recyclage des masques usagés un geste du quotidien. "Pour l’instant, 100 points de collecte ont été mis en place sur la métropole de Tours, mais nous allons en installer davantage dans les lieux les plus passants du territoire, afin que se créer une véritable habitude chez nos concitoyens", explique-t-il auprès d’Europe 1.
Des entreprises submergées par les demandes
À ce stade, très peu d'entreprises recyclent les masques. Raison pour laquelle la PME Plaxtil, basée à Châtellerault, croule sous les demandes : grands noms du CAC 40, écoles, mairies... Olivier Civil, son co-fondateur, vient de mettre en place une filière à Poitiers. "Une fois recyclés, les masques seront transformés en rapporteurs, en équerres, en double décimètres qui seront distribués aux petits écoliers de Poitiers", assure-t-il.
Le défi est désormais de trouver une solution technologique à grande échelle. Pour y parvenir, la région Ile-de-France va lancer un appel à manifestation d'intérêt avec à la clé un million d'euros pour chaque projet innovant.