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A.H. , modifié à
SFR pourrait supprimer à l'horizon 2017 un tiers de ses effectifs, soit 5.000 emplois. Pour les syndicats, une telle réduction d'effectifs est inadmissible.
INTERVIEW

"Nous ignorons comment un tel groupe peut fonctionner avec des réductions aussi importantes d’effectifs". Sur Europe 1 jeudi matin, Xavier Courtillat, délégué central CFDT à SFR, ne décolère pas.

"Désastre industriel". Mercredi, il a appris avec l'ensemble des organisations syndicales que la direction de SFR prévoyait de réduire d'un tiers ses effectifs à compter de la fin de ses engagements sur l'emploi en 2017. L'opérateur télécoms, racheté par Altice fin 2014, pourrait ainsi ramener à 10.000 le nombre de ses salariés en supprimant 5.000 postes d'ici 2019. Pour Xavier Courtillat, cette décision "semble totalement déraisonnable". "Le calendrier, conjugué avec les volumes, ça produit un désastre industriel", tonne Xavier Courtillat. Désabusé et en colère, il constate : "On est en train de démanteler, de mettre à bas l’entreprise SFR".

"Inenvisageable". Fin juin, Patrick Drahi, le patron de l'opérateur SFR, avait déclaré que son entreprise était "en sureffectif". "Nous savons qu’il y a un certain nombre de filiales qui ont leur propre structure et que cela constitue quelques doublons", concède le syndicaliste. "Mais il n’est pas envisageable de réduire aussi drastiquement, aussi violemment, les effectifs d’une entreprise qui est quand même le deuxième opérateur télécoms en France. C’est absolument inenvisageable".