Lettre adressée à Emmanuel Macron, blocages, manifestations. Alors que la journée de mobilisation de mardi a réuni 3,5 millions de personnes selon la CGT, 1,3 million selon la police, les syndicats comptent se faire entendre. Ces derniers ont annoncé deux nouvelles journées de mobilisation nationale : le 11 mars, autrement dit dès ce samedi. Et puis le jour du vote du texte en commission mixte paritaire, ce sera mercredi ou jeudi prochain. "Il faut qu'on continue ces mobilisations, qu'elles continuent d'être toujours plus nombreuses. On a atteint des scores inégalés. Je pense que ça fait des dizaines d'années qu'il n'y a pas eu autant de manifestations dans la rue", se félicite Marylise Léon, secrétaire générale adjointe à la CFDT.
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"Il ne peut que retirer sa réforme"
"Clairement la balle est du côté du gouvernement maintenant", ajoute-t-elle. C'est pourquoi l'intersyndicale travaille sur une lettre qu'elle va adresser à Emmanuel Macron dans les tout prochains jours. En clair, les leaders syndicaux veulent être reçus par le président pour lui demander formellement le retrait du projet de réforme.
"On va lui dire clairement pourquoi, au vu du contexte social, au vu de la détermination des Français, il ne peut que retirer sa réforme des retraites", insiste Catherine Perret, secrétaire fédérale à la CGT. La réponse de l'exécutif n'a pas tardé : "La porte de l'exécutif est toujours restée ouverte", a indiqué l'Élysée mardi soir. Pour l'heure, pas de rendez-vous prévu entre le président de la République et les leaders syndicaux. En attendant, les blocages continuent, notamment dans les raffineries. Le ministre des Transports, Clément Beaune, a commencé à évoquer de possibles réquisitions dans les prochains jours.