La compagnie aérienne à bas coût Ryanair a inauguré mardi l'ouverture d'une base à Marseille, sa première en France où elle veut à terme doubler son trafic. Deux avions de la compagnie sont déjà basés à l'aéroport Marseille-Provence, soit un investissement de 200 millions de dollars (179 millions d'euros) représentant 60 emplois dans la compagnie, selon Ryanair, avant un troisième appareil début octobre.
L'ouverture de bases en France permet à la compagnie d'y faire stationner ses avions et d'y domicilier son personnel ainsi que d'offrir plus de fréquences de vols et de meilleurs horaires, notamment pour les premiers vols du matin. "Ryanair réalisera ainsi à compter de novembre 2019 un programme de vols en croissance de près de 50%, ce qui constitue une excellente nouvelle pour notre territoire, tant d'un point de vue touristique qu'économique", se félicite Julien Boullay, directeur commercial et marketing de l'aéroport Marseille-Provence dans un communiqué de la société irlandaise.
Onze nouvelles lignes cet été
Pour l'été 2019, Ryanair prévoit 40 lignes au total au départ de Marseille, dont onze nouvelles, notamment vers Bordeaux, Bologne, Manchester ou Varsovie, et 153 vols hebdomadaires pour un total de 2,4 millions de clients attendus, précise la compagnie. L'année 2019 signe le retour en France pour la première compagnie européenne en nombre de passagers. Ryanair n'avait plus de base dans le pays depuis 2011 et la fermeture de celle de Marseille. Ryanair avait expliqué vouloir ouvrir trois bases en France d'ici à 2019 pour y doubler à terme son trafic.
Les deux autres bases françaises de Ryanair seront positionnées à Bordeaux où elle doit ouvrir en avril également, et à Toulouse où elle doit être opérationnelle en octobre. En dévoilant ses plans pour la France, la compagnie avait indiqué que ses salariés seraient embauchés en contrat local. Il s'agit d'un point sensible pour les syndicats qui ont mené des grèves en Europe au sein de la compagnie l'an dernier afin d'obtenir justement des contrats de leurs propres pays et non pas de droit irlandais, lesquels offrent de moins bonnes conditions de travail.