L'intersyndicale d'Air France "appellera rapidement à un prochain mouvement" pour réclamer une augmentation générale des salaires de 6%, a-t-elle annoncé vendredi, au lendemain d'une grève qu'elle a qualifiée de "grand succès".
La direction "reste sourde". Dans un communiqué, les organisations de pilotes (SNPL, Spaf, Alter), d'hôtesses et stewards (SNPNC, Unsa-PNC, CFTC, SNGAF) et au sol (CGT, FO et SUD) regrettent que la direction "reste sourde" à leur "légitime revendication", malgré le "grand succès" de la mobilisation de jeudi.
L'intersyndicale se réunit le 5 mars. L'intersyndicale qui se réunira de nouveau le 5 mars, "appellera rapidement à un prochain mouvement", dit-elle sans plus de précision. Ce développement intervient alors que le SNPL, syndicat majoritaire dans les cockpits d'Air France, consulte l'ensemble des pilotes jusqu'au 14 mars pour "recourir, au besoin, à un ou plusieurs arrêts de travail" pouvant dépasser six jours.
La direction ferme la porte à une augmentation. La direction a décidé d'appliquer unilatéralement pour 2018 une augmentation générale de 1%, couplée à une enveloppe d'augmentations individuelles (primes, promotions, ancienneté...) de 1,4% pour les seuls agents au sol. Les syndicats jugent ces mesures insuffisantes au regard des résultats de l'entreprise et des efforts fournis dans le passé. Le directeur général d'Air France, Franck Terner, a fermé la porte à une augmentation générale de 6%, une demande "déraisonnable et irréaliste" chiffrée à 240 millions d'euros. Il a également vanté un accord d'intéressement négocié à hauteur de "130 millions d'euros" pour l'ensemble des salariés.