Seita, filiale française du cigarettier britannique Imperial Tobacco, a annoncé mardi à l'AFP la fermeture de son site de production de Riom (239 postes, Puy-de-Dôme) et du centre de recherche de Fleury-les-Aubrais (87 postes, Loiret), et chercher des repreneurs.
Un "phase de rechercher intensive de repreneurs". Seita "a annoncé à son Comité Central d'Entreprise (CCE) réuni mardi qu'elle envisage de se désengager des sites de Riom et de Fleury-les-Aubrais en cessant les activités de production et d'analyse qui y sont effectuées", à partir du "second semestre 2017". Elle "s'engage dans une phase de recherche intensive de repreneurs pour ces sites en privilégiant des solutions de reconversion susceptibles d'assurer la viabilité des sites et d'offrir des perspectives d'emploi", a précisé Seita dans un communiqué à l'AFP.
Un déclin "durable et structurel". "Confronté à la chute continue de ses ventes dans ses principaux marchés et à la forte baisse de production qui en résulte, Imperial Tobacco est contraint d'adapter son outil industriel pour sauvegarder sa compétitivité", explique Seita, rappelant que l'industrie du tabac subit de plein fouet les conséquences "des législations européennes anti-tabac qui ne cessent de se durcir". Le déclin de la consommation de tabac est, selon Seita, "durable et structurel en Europe: entre 2002 et 2015, le nombre de fumeurs a diminué de 37%. En France, sur la même période, les achats de tabac ont chuté de 44%", poursuit le communiqué.
"Surcapacité de production". Cette baisse structurelle des volumes "crée des surcapacités de production massives, les usines européennes du groupe n'étant exploitées qu'à 50% de leur potentiel depuis 2013", assure Seita. "Consciente de ses responsabilités sur le plan humain et social, Seita s'engage dès à présent dans un processus de recherche de repreneurs pour les sites de Riom et de Fleury-les-Aubrais. La procédure officielle de consultation des instances représentatives du personnel sur le projet de cessation des sites ne sera engagée qu'à compter du mois de mars 2017. La recherche de repreneurs sera poursuivie pendant l'ensemble de cette procédure, soit, au total, une durée pratiquement deux fois supérieure à celle prévue par la Loi Florange", met en avant Seita.