Accélérer. C'est le mot phare de cette rentrée énergétique. Face à la faible disponibilité du parc nucléaire en ce moment et les prix du gaz suite à la guerre en Ukraine, le gouvernement souhaite diviser par deux le temps pour créer des parcs éoliens et solaires. Principale concernée, la SNCF s'ajoute à cette dynamique.
Utiliser le foncier
"Le fait que la SNCF est le premier consommateur d'énergie nous oblige à participer à cet effort de guerre", explique Laurent Fèvre, directeur centre ouest de SNCF Immobilier. Richement dotée en foncier, la compagnie ferroviaire souhaite prendre le tournant des énergies renouvelables. "On a aujourd'hui 19.000 hectares de foncier. Quand on a une inutilité ferroviaire, on réfléchit aussi à la reconversion d'un certain nombre de ses fonciers vers des fermes photovoltaïques", explique-t-il au micro d'Europe 1.
La consommation de "4.500 foyers"
Exemple à la gare de triage d'Arnage au Mans ou la SNCF a signé un bail de 25 ans avec une société spécialisée pour installer et gérer 30 .000 panneaux solaires sur une vaste friche inexploitée de 17 hectares. "C'est une centrale qui produit annuellement, ce qui représente la consommation, à peu près 4.500 foyers", explique Thomas Mezeray, responsable commercial Grand Ouest d'Arkolia Énergies. Un rendement qui prouve que le solaire n'est pas une technologie réservée aux régions du Sud. Ici, le taux d'ensoleillement est d'en moyenne 80 jours environ par an. Et pourtant, en tendant l'oreille, on entend distinctement le bruit d'un onduleur.
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Multiplication du genre
"Là, par jour de beau temps, il marche à plein régime. Donc il y a deux onduleurs aujourd'hui sur cette centrale qui vont convertir ce courant continu en courant alternatif pour injecter directement l'énergie sur le réseau". Un réseau que ce champ solaire alimentera plus faiblement cet hiver, faute d'ensoleillement en Sarthe en cette période de l'année. Pour palier au manque de production, la compagnie souhaite multiplier ce genre d'installation. "Il est possible aujourd'hui d'installer des panneaux photovoltaïques sur tout le territoire français", conclut Thomas Mezeray.