Voyager plus lentement en train pour payer moins cher : c'est une formule que propose la SNCF depuis 2022 sur les lignes Paris-Nantes et Paris-Lyon. Le concept comprend des trains lents avec 720 places par trajet, sans première classe et avec un service réduit au strict minimum. La compagnie ferroviaire va lancer des services similaires vers Bordeaux, Rennes et Bruxelles, en principe le 15 décembre 2024. Cependant, même les voyageurs des trains lents ne sont pas tous convaincus.
Les avis divergent
Son sac de voyage sur le dos, Roxanne, 26 ans, s'apprête à monter dans son train rose fuchsia en direction de Dijon. Si le trajet est de 2h47 au lieu d’1h35 en TGV, c'est bien le prix, 25 euros le billet, qui a convaincu cette étudiante en histoire. "Je me suis dit une demi-heure (1h10) de plus pour 20 euros de moins c'est quand même bénéfique. Franchement, si je peux prendre un TGV au même prix qu'un train lent, je vais prendre un TGV", assure-t-elle au micro d'Europe 1.
Et pour des trajets plus longs, les usagers du rail se posent encore plus de questions. "À moins que le prix soit vraiment moins cher, sur un long trajet je préfère prendre moins de temps surtout si je vais plus loin pour pouvoir plus profiter là où je serai", admet Noémie, 15 ans, une habituée de la ligne Paris-Bordeaux. Mais pour Marianne, 28 ans, passer plus de temps dans le train n'est pas un problème.
Cette professeure de français au Portugal, habituée des longs trajets en train a même prévu de quoi s'occuper. "J'ai téléchargé des podcasts, j'ai téléchargé des épisodes de séries, j'ai des livres, j'ai ma broderie. Je suis parée. Souvent je fais que le quart de ce que j'ai prévu parce que je finis par regarder le paysage", admet la professeure. Avec deux à trois trains lents par jour, la SNCF a enregistré 1,3 million de passagers en un an.