Les syndicats CGT, Unsa et CFDT de la SNCF ont accusé mercredi la direction du groupe public d'"informations mensongères" sur l'exercice du droit de grève dans l'entreprise, à cinq jours du début de la grève des cheminots.
Dix-huit préavis de grève, pas un. Ces organisations contestent notamment une décision de la direction qui considère que leur grève par épisode de deux jours sur cinq pendant trois mois n'est qu'un seul mouvement social, même si elles déposeront au total 18 préavis de grève distincts couvrant la période du 3 avril au 28 juin. Ceci permettra au groupe de considérer certains jours de repos comme jours de grève, donc non payés.
Pour la CGT, la SNCF veut "étouffer la contestation". La CGT-Cheminots, premier syndicat du groupe, a accusé la direction de "mentir sur le droit de grève" pour "étouffer la contestation". L'Unsa, deuxième syndicat, dénonce sur son site internet une "note de la DRH" qui "induit sciemment en erreur les salariés" sur leurs droits. La CFDT juge également "très clairement contestable cette interprétation" de la grève comme "un seul et même mouvement" qui conduirait à des "retenues de salaire sur jours de repos". La direction de la SNCF a affirmé de son côté que "ce mode de calcul est tout à fait normal". "Il a été déjà appliqué lors de précédents mouvements sociaux", a dit à l'AFP un porte-parole du groupe.