Les ventes de billets de train pour l'été ouvriront mercredi, y compris pour les nouvelles lignes de TGV Paris-Rennes et Paris-Bordeaux mises en service le 2 juillet. Sur ces deux dernières lignes, les tarifs augmenteront de 6 et 10 euros en moyenne, a annoncé la SNCF lundi.
La promesse de plus de "petits prix". "On a réussi à limiter l'augmentation moyenne du prix à 10 euros entre Paris et Bordeaux et à 6 euros entre Paris et Rennes", a indiqué la directrice générale de Voyages SNCF, Rachel Picard. La SNCF promet beaucoup plus de "petits prix", à travers notamment le déploiement de son offre de TGV à bas coût Ouigo, tandis que les iDTGV disparaissent.
Conséquence, dans les TGV classiques, le nombre de billets Prem's, avec des prix d'appel de 20 ou 25 euros, sera doublé. Une offre de billets dits au "prix de référence", inférieur à 50 euros, est mise en place, et doit garantir que ces prix seront disponibles chaque jour sur certains trains, même au dernier moment.
"Sur TGV, on investit sur le confort". La SNCF ambitionne "4 millions de voyageurs supplémentaires" en 2019, a détaillé Rachel Picard : 2,4 millions sur l'Océane (ligne nouvelle Paris-Bordeaux), 1,6 million sur l'Ouest (axe Paris-Rennes). La SNCF compte également récupérer "100% de la clientèle aérienne" entre Paris et Bordeaux, a souligné Rachel Picard.
Pour attirer une clientèle professionnelle, la SNCF promet un service "aux petits oignons" : wifi à bord, files d'embarquement dédiées, ou encore salons grand voyageur rénovés. "Sur TGV, on investit sur le confort", avec les nouvelles rames Océane, dont "15 seront en service" le 2 juillet, pour atteindre 55 en 2020 - dont 15 commandées dans le cadre du plan de sauvetage de l'usine Alstom de Belfort - soit un investissement total de 1,5 milliard d'euros.
Un investissement lourd pour la SNCF. Autre nouveauté, les contrôles de billets se feront désormais avant d'embarquer dans les trains. Les horaires des TER vont également être modifiés pour tenir compte des 33,5 aller-retours par jour entre l'Ile-de-France et Bordeaux - dont 18,5 directs - et des 29,5 liaisons quotidiennes vers Rennes - dont 12,5 directes - afin de pouvoir "faire l'aller-retour dans la journée".
Les deux nouvelles LGV mises en service début juillet mettront Paris à 2h04 de Bordeaux, au lieu de 3h14 aujourd'hui, et à 1h25 de Rennes, au lieu de 2h04. Néanmoins, l'exploitation de la ligne Océane devrait se traduire dans les comptes 2017 de la SNCF par une perte de 90 millions d'euros.