Le Premier ministre Édouard Philippe, qui reçoit lundi à tour de rôle les syndicats de la SNCF, a promis de nouvelles "discussions en mai" avec les organisations syndicales, C'est ce qu'ont annoncé à la presse les représentants de l'Unsa, reçus les premiers à Matignon.
Dépôt d'amendements. Édouard Philippe a également indiqué que le gouvernement allait déposer des amendements au projet de loi de réforme ferroviaire qui doit être examiné fin mai au Sénat. Il recevra "à nouveau" les syndicats "dans la même configuration" avant l'examen du texte au Sénat, a déclaré Luc Bérille, secrétaire général de l'Unsa. "Aujourd'hui, je pense qu'on a été entendus en termes de méthode et de dialogue social" et "les 15 jours à venir vont être primordiaux", a estimé Roger Dillenseger, secrétaire général de l'Unsa ferroviaire. Édouard Philippe n'a pas donné de "montant précis" pour la reprise de la dette de la SNCF, une reprise "progressive et substantielle" du 1er janvier 2020 à 2022, a-t-il ajouté.
Une décision de l'intersyndicale mercredi. Concernant la convention collective nationale du secteur ferroviaire, dont le calendrier de négociation est "extrêmement serré", "on a obtenu de prioriser les travaux et peut-être de dépasser le 1er janvier 2020", date de lancement de la réforme et de la fin des embauches au statut de cheminots à la SNCF. C'est "une affaire à suivre", a résumé Luc Bérille car il n'y a "pas de garanties suffisamment précises" à part ces "quelques ouvertures en termes de discussions qui devraient être menées dans le courant du mois de mai". L'intersyndicale CGT, Unsa, SUD et CFDT de la SNCF va se réunir mercredi à 17 heures et "prendra une décision collectivement" concernant la suite de la mobilisation, a souligné Roger Dillenseger.