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Sommet de l'IA : le gouvernement créé un institut pour surveiller les risques de dérapage de cette technologie

Barthélémy Philippe - Mis à jour le . 1 min

Si la France est capable d’une chose en matière d’IA, c’est de la réguler. Le gouvernement a créé l’INESIA, l’Institut National pour l'Évaluation et la Sécurité de l'Intelligence Artificielle avec un objectif simple : surveiller et anticiper les risques de dérapage de cette technologie.

Paris, capitale mondiale de l’IA. Les acteurs mondiaux du secteur se réunissent ce lundi au Grand Palais pour plusieurs débats thématiques autour des enjeux de l’intelligence artificielle.

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Parmi les stars de cette journée, le président de Microsoft, Brad Smith, le cofondateur de Linkedin, Reid Hoffman, ou encore le PDG d’Airbus, Guillaume Faury. Avec cet évènement, la France veut montrer son intérêt et son intention de s’imposer comme un acteur clef du développement de l’intelligence artificielle.

Mais les États-Unis et la Chine ont déjà plusieurs longueurs d’avance sur l’Union européenne dans ce secteur ultra-concurrentiel. Et plutôt que de libérer les énergies, le gouvernement envoie un signal assez troublant en annonçant la création d’un Institut national consacré à l’évaluation et la sécurité de l’IA.

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Aucun montant d’aides publiques connu

Sur le papier, le lancement de l’Inesia part d’une bonne intention. Issu de la fusion de plusieurs structures déjà existantes, l’institut devra accompagner le développement de l’intelligence artificielle et fédérer un écosystème d’acteurs nationaux de premier rang, selon le communiqué de Bercy.

Sauf qu’aucun montant d’aides publiques n’est évoqué alors que les États-Unis et la Chine subventionnent l’IA à coups de milliards comme le fait remarquer Benjamin Morel, docteur en sciences politiques. "Le problème en la matière, c'est qu’on a quand même relativement peu de financement par rapport aux projets chinois et américains. C’est le cœur du problème, on régule, mais on finance peu", détaille-t-il.

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L’inquiétude, c’est que la régulation du secteur prenne le pas sur le financement. Le gouvernement évoque déjà le développement maîtrisé de l’IA dans un cadre de confiance et de sécurité.

"On envoie un signal qui n’est pas positif"

Des termes qui n’incitent pas à l’optimisme, au pays où la norme est reine. "On commence par encadrer ce qui peut freiner le développement d’un secteur par rapport à la grande dérégulation qui est posée par Donald Trump, on envoie un signal qui n’est pas positif, qui donne le sentiment que la France ne sera pas la terre de l’IA demain", explique Benjamin Morel.

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L’INESIA va donc ajouter une couche au millefeuille normatif alors que la commission européenne dispose déjà d’un Office de l’IA, chargé de superviser son développement dans les 27.