C'est un nouveau cri d'alarme, lancé cette fois par Sophie Marceau. Dans une vidéo, l'actrice dénonce la condition animale dans les élevages intensifs, avec à l'appui des images chocs captées par l'association L214 dans un élevage de poules pondeuses des Côtes-d’Armor. La FNSEA, principal syndicat agricole, a aussitôt réagi en dénonçant par la voix de son vice-président, Etienne Gangneron, une méthode de communication "délétère". Celui-ci a notamment estimé dans un tweet que les élevages ciblés par l'association "ne représentent que 0,5% du secteur". "Ces images-là sont-elles acceptables ? Non. Sont-elles la majorité ? Non", a également relevé Christiane Lambert, Présidente de la FNSEA, mardi au micro de la matinale d'Europe 1.
Une réalité tronquée. "Je veux bien que Sophie Marceau se découvre une passion pour les poules, c'est bien que les gens se passionnent pour ce sujet-là, mais regardons quelques réalités d’éleveurs. J'ai envie de l'inviter à venir visiter un élevage", a taclé la syndicaliste. "Ces images existent, mais elles représentent une à deux minutes sur 60 minutes de films", insiste-t-elle.
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"Un militantisme radicalisé". "Il y a, de la part des associations de protection animale et des anti-viande – c'est le cas de L214 -, un militantisme radicalisé", estime également Christiane Lambert. "Aujourd'hui, c'est l'anti-viande qui prend le pas sur le bien-être animal. Leur finalité, c'est l'arrêt de l'élevage, libérer les animaux et vider les abattoirs. C'est une autre société !", relève-t-elle.
Surtout, la présidente du FNSEA reproche à certains associatifs d'instrumentaliser la souffrance animale à des fins politiques pour parvenir à cet objectif de société. "Lorsque ces images, parfois vieilles, sont utilisées à des fins militantes la veille de l'ouverture [des débats] de la loi [sur l'alimentation et l'agriculture], on voit bien quelle est la finalité de ces organisations", s'agace-t-elle.
Comment Sophie Marceau est devenue l'amie des... poules !
Pas de vidéosurveillance dans les abattoirs. Autre coup de gueule, celui de Brigitte Bardot et Rémi Gaillard. Dans une vidéo commune, l'ancienne actrice et l'humoriste ciblent cette fois la maltraitance dans les abattoirs et rappellent la promesse d'Emmanuel Macron sur la mise en place de dispositifs de vidéosurveillance. Une mesure finalement abandonnée dans le projet de loi qui arrive mardi devant les députés. "Les associations veulent des caméras en continue, les salariés des abattoirs protestent et là je pense qu'ils ont raison", explique Christiane Lambert. Invité lundi d'Europe 1, le député LREM Jean-Baptiste Moreau, rapporteur du texte, avait fait valoir le renforcement du statut de lanceur d'alerte du responsable de la protection animale présent dans l'abattoir.