Soixante-dix succès d’affilé pour Arianespace. Dernier en date, le lancement d'un satellite de télécommunications nouvelle génération depuis la Guyane française, le 27 janvier. Invité dimanche de l'émission ÉcoSystème, Stéphane Israël, PDG du constructeur spatial, revient sur les raisons de ce succès.
"Un lanceur ultra-fiable". Pour Stéphane Israël, son entreprise "vole presque tout seul". Cela vient pour lui de la fiabilité de son lanceur. "Ariane 5 est un lanceur ultra fiable, c’est le lanceur le plus fiable sur le marché", a-t-il expliqué, même si il précise qu'"un lancement n’est jamais acquis". Cette fiabilité est d'ailleurs un des premiers arguments de vente pour la société : "La première chose qu'un opérateur de satellite, public ou privé, attend quand il choisit un lanceur, c'est qu'il soit fiable".
Cette année, Arianespace veut réaliser un record en prévoyant huit nouveaux lancements d'Ariane 5. Un objectif qui n'est pas si simple : "Il faut que lanceur soit prêt, et il peut arriver quelque chose au lanceur jusqu'au dernier moment. Il faut que le satellite soit prêt et il faut que la base soit prête. Tout cela reste de la dentelle fine", a-t-il souligné. "On ne peut lancer une Ariane qu'une fois par mois".
Une ambition modeste. Car à coté Arianespace doit faire face à la concurrence, en particulier celle du constructeur américain Space X. Celui-ci avait réussi à récupérer un bout de son lanceur en décembre en vue d'un voyage vers Mars. Un exploit qui n’inquiète pas Stéphane Israël. "Nous avons une ambition plus modeste. Notre ambition c'est de réussir nos lancements, et non pas de réussir à revenir mais d'aller vers la bonne orbite pour nos satellites", affirme-t-il.