Le secteur aérien peine à se relever de la crise du coronavirus. Le constructeur aérien Airbus va supprimer "approximativement 15.000 postes" dans le monde, dont 5.000 en France, d'ici à l'été 2021, pour faire face aux pertes économiques provoquées par la crise du Covid-19. L’avionneur européen doit faire face à une baisse de 40% de ses livraisons. "Ces chiffres ont été un choc. On sait que l'on va avoir des semaines vraiment compliquées", confie Françoise Vallin, de la CFE CGC, au micro d'Europe 1, mercredi matin.
"Ça va être un combat dans toute la filière"
Comme tout le monde, elle s'attendait à un chiffre élevé de suppressions de postes, mais pas à ce point. Françoise Vallin redoute que ces annonces envoient un mauvais signal, qui pourrait déstabiliser toute la filière et notamment les sous-traitants.
"On parle encore pour le moment de départs non volontaires. Cela ne s’est jamais vu dans le groupe. Ça va être un combat dans toute la filière. Avec des mesures pareilles chez le chef de file de la filière, il va vraisemblablement y avoir des conséquences dans d’autres entreprises", avertit-elle au micro d'Europe 1.
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"On compte beaucoup sur le dispositif d’activité partielle"
Les syndicats veulent entamer des négociations au plus vite. Pour Dominique Delbouis le coordinateur du syndicat majoritaire chez Airbus, les départs contraints représentent la ligne rouge. Il espère un recourt massif au chômage partiel. "On compte beaucoup sur ce dispositif d’activité partielle pour traverser cette crise, limiter le nombre d’emplois à supprimer, et éviter les licenciements contraints", affirme-t-il. Les syndicats misent aussi sur les dispositifs de pré-retraite, la formation ou l'implantation du nouvelle ligne d'A321 à Toulouse pour limiter l'impact de ce plan d'adaptation.